Contraction des mots “écologie” et “féminisme”, ce mot est apparu en France en 1974 dans le livre “le féminisme ou la mort” de Françoise d’Eaubonne, autrice et militante féministe. 

Pour faire simple, cela repose sur le constat que la violence qui s’exerce sur les femmes et les minorités résulte du même système d’exploitation et d’oppression que la violence qui est opérée sur le vivant. Il y a donc une convergence des luttes féministes et écologiques puisque féminisme, écologie (et anticapitalisme) sont intimement liés. 

Le féminisme serait donc la solution pour régler les problèmes climatiques ? 

En tout cas, c’est une idée intéressante si on en croit l’ONU : “La crise climatique ne touche pas tout le monde la même manière, les femmes et les filles sont confrontées à des incidences disproportionnées des changements climatiques, en grande partie parce qu’elles constituent la majorité des pauvres dans le monde, qui dépendent fortement des ressources naturelles locales pour leur subsistance”. 

Un rapport de 2023 d’ONU Femmes intitulé “La justice climatique féministe : un cadre d’action” stipule également que “d’ici à 2050, le changement climatique risque de plonger jusqu’à 158 millions de femmes et de filles dans la pauvreté et 236 millions de plus dans l’insécurité alimentaire. La crise climatique contribue à intensifier les conflits et les migrations, ainsi qu’une rhétorique politique discriminatoire et anti droit ciblant les femmes, les réfugiés et d’autres groupes vulnérables.” 

Dernier exemple, une étude récente de la London School of Economics and Political Science, montre que les femmes ont une empreinte carbone 26% moins élevée dans les domaines de l’alimentation et des transports. En cause, les stéréotypes auxquels on est conditionnés (“les hommes mangent de la viande rouge”) mais aussi les inégalités de genre dans le travail notamment (les hommes gagnent plus). 

Remettre en cause les normes de genre, la “masculinité dominante” pourrait donc être une arme efficace dans les luttes écologiques auxquelles ont doit faire face.

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Giacomo Ferroni