L'océan, qui couvre 71% de notre planète, est confronté à la triple crise planétaire, une combinaison dévastatrice de trois fléaux majeurs : les changements climatiques, la perte de biodiversité et la pollution.
En ce qui concerne le changement climatique, L'océan est un régulateur climatique essentiel. Il a absorbé environ 94% de l'excès de chaleur généré par les activités humaines et 30% du CO2 que nous émettons.
L’océan subit un réchauffement dû à l'absorption de cette chaleur qui provoque le réchauffement des eaux, entraînant le blanchissement des coraux. Plus d'un tiers des récifs coralliens mondiaux sont désormais menacés d'extinction, de plus un nouveau record de 21°C de moyenne à la surface des mers a d’ailleurs été atteint au printemps 2024 selon Vert.
De plus, les océans sont de plus en plus acides : Le CO2 absorbé fait chuter le pH de l'eau. Depuis l'ère préindustrielle, les océans sont déjà environ 30% plus acides. Cette acidification met en péril les organismes à coquille ou à squelette calcaire, comme les huîtres et certains planctons, menaçant la base de la chaîne alimentaire. La 7ème limite planétaire qui concerne l’acidification des océans a d’ailleurs été dépassée officiellement fin septembre dernier.

Les océans sont également en proie à une perte important de biodiversité :
La perte d'habitat, la surpêche et les impacts climatiques conjugués mènent au déclin des populations marines. Par exemple, environ 30% des stocks de poissons mondiaux sont considérés comme surexploités. Et plus d'un tiers des mammifères marins et des récifs coralliens sont désormais classés comme menacés d'extinction. On estime que 66% des milieux marins mondiaux sont aujourd'hui significativement altérés.
Enfin, les océans font également face à une pollution importante, ils sont par exemple submergés par les déchets, avec le plastique en tête. Pour donner quelques chiffres, selon le Parlement Européen entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans chaque année. Cela équivaut à un camion poubelle déversé dans la mer chaque minute.
Conséquences ? On estime que plus d'un million d'oiseaux marins et 100 000 mammifères marins meurent chaque année à cause des débris plastiques selon Mer & Ocean et que 90 % des oiseaux marins ont des fragments de déchets plastiques dans l'estomac selon WWF.
Comprenons que ces trois crises ne sont pas trois problèmes distincts à résoudre séparément, mais trois symptômes d'une relation déséquilibrée entre l'humanité et le reste du vivant et non-vivant qui doit être traitée de manière intégrée. Il est urgent d'adopter des solutions globales pour décarboner nos sociétés, protéger les écosystèmes et éliminer les déchets à la source en réduisant par exemple drastiquement notre production et notre consommation.
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Belle Co